Actualités Formation professionnelle Reconnaissance et certification des compétences professionnelles Salarié
La loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du pleinemploi fait évoluer la procédure relative à la validation des acquis de l’expérience (VAE) en 2023.Simplification de la procédure, sécurisation des parcours et modernisation du dispositif sont autant déchangements à venir. Deux expérimentations, REVA et la VAE inversée, permettent également dedessiner les contours de cette nouvelle VAE.
Lancement de la version Bêta de « France VAE »
« France VAE » devient l’espace unique pour se renseigner, être accompagné et effectuer toutes ses démarches. Depuis le mois de juillet 2023, plus de 50 acteurs institutionnels de la VAE – parmi lesquels les Régions, les certificateurs, branches professionnelles et Pôle emploi – sont rassemblés sur la plateforme pour permettre aux actifs de faire reconnaître leurs compétences sur près de 200 certifications dans six secteurs prioritaires : la santé, le sanitaire et social, la grande distribution, la métallurgie et le sport.
Cette première version de la plateforme fera l’objet d’un point d’étape à l’automne avant la création du service public France VAE en début d’année 2024.
Pour en savoir plus :
Consulter le communiqué de presse Reconversion et évolutions professionnelles : lancement de la version Bêta de « France VAE »
Vers une VAE nouvelle génération
La loi n°2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, fait évoluer les dispositions relatives à la validation de l’expérience professionnelle (VAE) selon trois axes :
Simplification de la procédure relative à la VAE : faciliter l’étape de recevabilité, raccourcir les parcours et harmoniser les règles de financements, afin de renforcer l’attractivité de la VAE auprès des candidats et atteindre 100 000 parcours d’ici la fin du quinquennat ;
Sécurisation des parcours afin de multiplier les réussites. La loi individualise et renforce l’accompagnement des candidats, donne la possibilité de réaliser des compléments de formation en cours de parcours et de bénéficier d’une durée d’absence plus longue pour préparer les sessions devant le jury ;
Modernisation du dispositif : un service public national sous forme de plateforme numérique est créé.Il concentre l’information pour l’usager et organise les différentes étapes du parcours de la VAE.
Pour en savoir plus :
Communiqué de presse Adoption définitive du projet de loi portant sur la mesure d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi
L’expérimentation VAE inversée
Le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion lance le 26 juin 2023 l’expérimentation VAE inversée.
D’une durée de trois ans (jusqu’à fin février 2026), l’expérimentation vise à intégrer au contrat de professionnalisation des actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience afin de « favoriser l’accès à la certification et à l’insertion professionnelles dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement ».
Les objectifs ?
Pour les salariés, s’insérer durablement dans l’emploi, et acquérir un diplôme, un titre à finalité professionnelle ou un certificat de qualification professionnelle inscrits au répertoire national des certifications professionnelles, ou une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale. Le salarié peut viser une certification complète ou partielle (un ou plusieurs blocs de compétences) ;
Pour les entreprises, de pourvoir les postes dans les métiers et les secteurs en tension et d’accompagner les salariés engagés dans l’expérimentation, le cas échéant, à l’obtention d’une certification ou d’une qualification professionnelle.
L’arrêté du 26 juin 2023 porte le cahier des charges de l’expérimentation et permet de préciser les modalités dela mise en oeuvre de l’expérimentation VAE Inversée.
Qui peut participer à l’expérimentation ?
Le projet expérimental peut être porté par une branche, un opérateur de compétences, une entreprise, un groupement d’employeur pour l’insertion et la qualification, un organisme de formation. Ce porteur de projet est chargé de :
Définir le projet expérimental : à ce titre, il formalise la fiche projet, il détermine le secteur concerné,démontre dans quelle mesure celui-ci rencontre des difficultés particulières de recrutement et comment le projet entend répondre à ces difficultés, définit les certifications ou qualifications professionnelles concernées et dans quelles mesures celles-ci concourent au besoin de recrutement dans son secteur ;
Identifier les potentiels bénéficiaires de l’expérimentation (employeurs et salariés ou futurs salariés) ainsi que les partenaires impliqués ;
Assurer l’animation des partenariats mis en place dans le cadre du projet et le pilotage opérationnel du projet ;
Comment le parcours se met-il en place ?
Dans le cadre du contrat de professionnalisation et dans l’objectif de s’inscrire dans un parcours de validation des acquis de l’expérience (VAE), le candidat pourra faire valoir, d’une part, ses compétences préalablement acquises, et d’autre part, acquérir de nouvelles compétences :
Dans le cadre de la partie pratique de la formation alternée réalisée en entreprise ;
En situation de formation selon différentes modalités : au sein d’un organisme de formation, en entreprise dès lors qu’elle dispose d’un service de formation interne ou dans le cadre d’une action de formation en situation de travail ;
Quel pilotage ?
Chaque porteur de projet assure le pilotage et le suivi du projet dont il est responsable. Il coordonne les interventions de ses partenaires (organismes de formation, organismes d’accompagnement à la VAE, entreprises, opérateurs de compétences…) selon les modalités qu’il définit.
Il est l’interlocuteur du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle) auquel il rend compte du suivi du projet.
Le financement ?
La prise en charge, jusqu’à 9 000 euros par an, sera assurée par les opérateurs de compétences et modulée selon la nature des actions, la durée et le type de parcours du bénéficiaire du contrat de professionnalisation.
L’Observatoire régional de la VAE, porté par le Carif-Oref de Normandie, consolide les données de la validation des acquis de l'expérience (VAE) en Normandie, issues des entretiens réalisés par les Points relais conseil (PRC) normands et des fichiers des certificateurs normands.
Les trois principales étapes du parcours des bénéficiaires sont analysées, quantifiées et comparées aux années précédentes : l’étape de l’entretien conseil dans un PRC, l’étape de la recevabilité et enfin, l’étape du jury. Ce zoom présente les résultats pour l'année 2022 : ceux-ci montrent que l’activité de conseil des PRC s’est davantage centrée sur les entretiens de suivi et de suivi particulier qui ont vu leur nombre s’accroître tandis que les premiers entretiens conseil ont connu une baisse. Par ailleurs, les certificateurs normands ont constaté une augmentation du nombre de dépôts de dossiers de recevabilité et une légère diminution du nombre de passages en jury.
3 274 entretiens conseils dispensés dans les PRC
En 2022, tous types d'entretiens conseil confondus, 3 274 entretiens ont été dispensés dans les PRC normands, soit 8,4 % de moins qu’en 2021. La baisse générale observée concerne les premiers entretiens conseil, au nombre de 2 265 en 2022 contre 2 753 en 2021, soit une baisse de 17,7 %. Cependant, les entretiens de suivi et les entretiens de suivi particulier voient leur nombre augmenter passant ainsi de 697 entretiens de suivi en 2021 à 752 en 2022, soit une hausse de 7,9 % et de 125 entretiens de suivi particulier en 2021 à 257 en 2022, soit une augmentation de plus du double. Les conseillers PRC ont animé 125 réunions d’information collectives sur la VAE en 2022 (26,3 % de plus que 2021), touchant ainsi 1 053 personnes (26,6 % de plus que 2021). 271 réunions partenariales (avec Pôle emploi, des entreprises...) qui visent à présenter le dispositif VAE de manière adaptée, ont également été mises en place, soit une augmentation de 27,8 % par rapport à 2021.
Effectifs à chaque étape du parcours VAE en 2022
2 398 dossiers de recevabilité déposés en 2022
2 398 parcours VAE ont été engagés auprès des certificateurs normands. Le Dava Normandie enregistre 1 435 dossiers contre 1 390 en 2021 (soit 3,2 % de hausse). La DREETS (certifications du « Social et paramédical ») inscrit 456 candidats à la recevabilité contre 380 en 2021 (soit 20 % de plus). Les DREETS et DEETS enregistrent 115 dossiers concernant les certifications délivrées par le ministère du Travail. Le Cefedem (Musique et danse) compte 111 demandes de recevabilité. La Drajes (Jeunesse et sports) voit le nombre de dossiers déposés baisser de 11,4 % avec 70 dossiers en 2022 contre 79 en 2021. Le Cnam connaît également une baisse de 31,9 % passant de 72 dossiers enregistrés en 2021 à 49 en 2022. La FAP (Famille professionnelle) Santé, action sociale, culturelle et sportive regroupe 46,1 % des demandes de recevabilité en 2022 et se hisse loin devant les autres familles professionnelles. Les certifications de la FAP Services aux particuliers et aux collectivités arrivent au deuxième rang avec 10,2 % des demandes.
Dossiers de recevabilité déposés en 2022 pour les dix certifications les plus demandées (hors DREETS et DEETS, certifications du ministère du Travail)
Le Diplôme d’Etat d’Educateur spécialisé arrive en tête des certifications les plus demandées en 2022 : 270 dépôts de dossiers de recevabilité, soit 11,3 % de l’ensemble des demandes de recevabilité. Le Diplôme d’Etat de Moniteur-éducateur est positionné au deuxième rang, avec 177 dossiers déposés, soit 7,4 % de l’ensemble des demandes. Le diplôme d’Etat d’Aide-soignant arrive juste après avec 164 dossiers, soit 6,8 % de l’ensemble des demandes. Le Diplôme d’Etat Accompagnement éducatif et social se positionne à la quatrième place avec 137 dépôts de dossiers suivi par le CAP Accompagnement à la petite enfance avec 111 dossiers remis. Les dix premières certifications rassemblent 50,1 % des candidats.
1 293 passages en jury en 2022
Le Dava et la Drajes (Jeunesse et sports) connaissent une baisse du nombre de jurys, soit 10,7 % de moins pour le premier avec 739 jurys contre 828 en 2021 et 24,2 % de moins pour le second passant de 66 jurys en 2021 à 50 en 2022.
A l’inverse, la DREETS (Social et paramédical) enregistre une hausse de 74,9 % avec 327 jurys contre 187 l’année précédente. Même phénomène constaté pour le Cnam qui passe de 13 jurys organisés en 2021 à 26 en 2022 et la Draaf (Agriculture) qui indique 26 jurys en 2022 contre 11 en 2021.
64,3 % des candidats ont obtenu une validation totale. Les personnes ayant obtenu une validation partielle sont 22 % et la part des refus est de 11,8 %.
Elise Dehays (Carif-Oref de Normandie)
Zoom réalisé à partir de l'étude menée par l'Observatoire VAE : « Les chiffres clés de la VAE en Normandie - 2022 »(voir ci-dessous).
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